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Les meilleures stratégies pour bien récupérer après un marathon

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Courir un marathon est une épreuve physique et mentale intense. Voici un mini guide sur les meilleures stratégies pour bien récupérer après un marathon. Si l’accomplissement d’une telle distance est une expérience enrichissante, la récupération qui suit est cruciale pour permettre au corps de se régénérer, éviter les blessures, et préparer les prochaines courses. Voici les stratégies essentielles pour bien récupérer après un marathon.

1. Comprendre l’importance de la récupération après un marathon

Impact d’un marathon sur le corps

Un marathon impose un stress extrême sur l’ensemble du corps. Pour mieux comprendre les effets de cette épreuve, examinons les différents systèmes touchés :

Muscles et micro-déchirures

Lors d’un effort prolongé comme un marathon, les fibres musculaires subissent des micro-déchirures. Ces micro-lésions sont une réponse normale aux contraintes physiques intenses. Elles se produisent principalement dans les muscles sollicités en répétition, comme les quadriceps, les ischio-jambiers et les mollets. Ces déchirures provoquent une inflammation locale, responsable des douleurs musculaires post-course (DOMS : Delayed Onset Muscle Soreness). Cependant, ces micro-déchirures jouent également un rôle positif : elles stimulent le processus de réparation et d’adaptation, rendant les muscles plus résistants lors des entraînements suivants.

Système nerveux central

Le marathon sollicite également le système nerveux central (SNC). Pendant plusieurs heures, le SNC coordonne les mouvements, maintient la posture et gère les signaux de douleur et de fatigue. Cette stimulation prolongée peut entraîner une « fatigue nerveuse », se manifestant par une diminution des réflexes, une sensation de lourdeur générale et une baisse de concentration. Cette fatigue nécessite un repos prolongé pour permettre une récupération optimale.

Filières énergétiques

Pendant un marathon, le corps utilise principalement deux filières énergétiques :

  1. Filière aérobie : Utilisation de l’oxygène pour transformer les glucides et lipides en énergie. C’est la filière dominante dans les efforts d’endurance prolongés.
  2. Filière anaérobie lactique : Intervient lorsque l’intensité augmente, mais elle est limitée par l’accumulation d’acide lactique.

Les réserves de glycogène (glucides stockés dans les muscles et le foie) sont rapidement épuisées, obligeant le corps à utiliser davantage de graisses comme source d’énergie. Cette transition peut entraîner une fatigue importante et nécessiter une reconstitution ciblée des réserves énergétiques après la course.

Conséquences d’une mauvaise récupération

Négliger la récupération peut entraîner :

  • Des blessures comme des tendinites ou des fractures de stress.
  • Une fatigue persistante, ralentissant la progression dans l’entraînement.
  • Une baisse de la performance lors des prochaines compétitions.

En revanche, une récupération optimale favorise non seulement la réparation musculaire mais aussi des adaptations physiologiques qui renforcent le corps.

2. Les heures qui suivent : une prise en charge immédiate

La période critique après un marathon commence dès le moment où vous franchissez la ligne d’arrivée. C’est dans ces premières heures que le corps a besoin de soins spécifiques pour initier la récupération. Voici un guide détaillé pour maximiser ces précieuses premières étapes.

A. Hydratation : reconstituer les réserves hydriques

Pendant un marathon, le corps perd une quantité significative d’eau et d’électrolytes à travers la sueur. Cette perte peut entraîner une déshydratation, qui ralentit la récupération et peut même causer des complications comme des crampes ou des étourdissements.

Pourquoi la déshydratation survient-elle ?

La sueur, essentielle pour réguler la température corporelle, contient non seulement de l’eau mais aussi des électrolytes tels que le sodium, le potassium et le magnésium. Ces minéraux sont cruciaux pour la fonction musculaire et nerveuse. Lorsque leur concentration diminue, les performances physiques et cognitives sont affectées.

Comment réhydrater efficacement ?

  1. Eau et électrolytes : Buvez des boissons isotoniques ou des solutions de réhydratation riches en sels minéraux pour compenser les pertes. Ces boissons favorisent une meilleure absorption que l’eau seule.
  2. Signes d’une bonne réhydratation : La couleur de l’urine peut être un indicateur pratique. Une teinte claire indique une hydratation adéquate.

B. Nutrition : réparer et recharger

Les réserves de glycogène, principale source d’énergie pendant l’effort, sont quasiment épuisées après un marathon. Les muscles, soumis à des micro-déchirures, ont besoin de protéines pour démarrer leur réparation.

Quels aliments privilégier ?

  1. Glucides rapides : Pour reconstituer rapidement les réserves d’énergie, consommez des aliments faciles à digérer comme des fruits (bananes, dattes) ou des barres énergétiques.
  2. Protéines : Les protéines animales (poulet, œufs) ou végétales (tofu, lentilles) soutiennent la reconstruction musculaire.
  3. Lipides et micronutriments : Ajoutez des sources d’acides gras essentiels (avocats, noix) et des aliments riches en antioxydants (fruits rouges) pour combattre le stress oxydatif.

Un autre exemple idéal de collation post-marathon serait un smoothie contenant des fruits, des protéines en poudre et une base lactée ou végétale.

C. Refroidissement et bains froids

La cryothérapie ou les bains froids sont de plus en plus recommandés pour accélérer la récupération musculaire. Ces techniques visent à réduire l’inflammation et à favoriser la circulation sanguine.

Comment cela fonctionne-t-il ?

Le froid provoque une vasoconstriction (réduction du diamètre des vaisseaux sanguins), suivie d’une vasodilatation lors du retour à une température normale. Ce cycle aide à éliminer les déchets métaboliques comme le lactate et réduit les gonflements.

Conseils pratiques :

  1. Plongez les jambes dans une bassine d’eau froide (entre 10 et 15°C) pendant 10 minutes.
  2. Si un bain complet n’est pas envisageable, appliquez des compresses froides sur les zones sensibles, comme les genoux ou les mollets.

D. Mobilisation douce : éviter la raideur

Après un effort prolongé, il peut être tentant de s’asseoir ou de s’allonger immédiatement. Cependant, un mouvement léger aide à éviter la stagnation du sang et à prévenir les raideurs musculaires.

Pourquoi est-ce important ?

L’inactivité après un marathon peut entraîner une accumulation de liquides dans les membres inférieurs, causant des gonflements. Une circulation active favorise l’élimination des déchets métaboliques.

Activités recommandées :

  • Marche lente : Une promenade de 10 à 15 minutes maintient la circulation sans stresser les muscles.
  • Étirements doux : Effectuez des mouvements simples pour relâcher les muscles les plus sollicités. Par exemple, étirez les quadriceps et les ischio-jambiers avec des postures statiques, en maintenant chaque position pendant 20 à 30 secondes.

E. Relaxation et récupération nerveuse

Comme mentionné précédemment, le système nerveux central (SNC) est particulièrement sollicité pendant un marathon. La relaxation est donc essentielle pour permettre au cerveau et au système nerveux de récupérer.

Techniques pour apaiser le SNC :

  1. Respiration profonde : Pratiquez des exercices de respiration pour abaisser le niveau de cortisol, hormone du stress.
  2. Méthodes de relaxation : La méditation ou l’écoute de musique apaisante peut aider à retrouver un équilibre mental.

Dans les heures qui suivent un marathon, chaque action compte pour accélérer le processus de régénération. Une hydratation appropriée, une alimentation ciblée, et des soins physiques comme les bains froids et les mobilisations douces sont des piliers essentiels. Ils posent les bases d’une récupération réussie et permettent de profiter pleinement de l’expérience marathonienne sans compromettre votre santé.

3. Les jours suivants : favoriser une récupération active

Les premières heures après un marathon posent les bases de la régénération, mais les jours qui suivent sont tout aussi cruciaux pour permettre au corps de se réparer en profondeur. Durant cette période, l’objectif est de combiner repos, mouvement léger, sommeil de qualité et alimentation adaptée pour éviter les blessures, réduire les douleurs musculaires (DOMS) et revenir progressivement à un état optimal.


A. Repos actif : bouger pour mieux récupérer

Contrairement à l’idée reçue selon laquelle il faut se reposer totalement après un marathon, une récupération active favorise une meilleure circulation sanguine, ce qui accélère l’élimination des déchets métaboliques et réduit les inflammations.

1. Pourquoi privilégier une récupération active ?

  • Amélioration de la circulation sanguine : Le mouvement léger stimule le flux sanguin, apportant oxygène et nutriments aux muscles endommagés.
  • Réduction de la raideur musculaire : Le mouvement prévient la stagnation des liquides dans les membres inférieurs.
  • Réduction du stress mental : Des activités douces comme la marche ou les étirements ont également des bienfaits psychologiques en réduisant l’anxiété post-compétition.

2. Activités recommandées :

  • Marche légère : Une promenade de 20 à 30 minutes par jour aide à maintenir une activité sans surcharger les muscles.
  • Vélo à faible intensité : Une sortie courte (30 à 45 minutes) sur un terrain plat permet de mobiliser les articulations tout en restant doux pour les muscles.
  • Stretching ou Pilates doux : Ces pratiques contribuent à relâcher les tensions, améliorer la flexibilité et favoriser une respiration profonde.

B. Sommeil réparateur : un pilier essentiel

Le sommeil est un moment privilégié où le corps se régénère en profondeur. Durant le sommeil, notamment en phase de sommeil profond, les tissus musculaires se réparent, les réserves énergétiques se reconstituent et les fonctions cérébrales se restaurent.

1. Pourquoi le sommeil est-il crucial après un marathon ?

  • Libération d’hormones de croissance : Ces hormones favorisent la réparation musculaire et la synthèse des protéines.
  • Régénération cellulaire : Le corps élimine les radicaux libres produits par l’effort prolongé.
  • Stabilisation émotionnelle : Après un marathon, il n’est pas rare de ressentir une baisse de moral ou de motivation. Un sommeil de qualité aide à restaurer l’équilibre psychologique.

2. Conseils pour optimiser le sommeil :

  • Évitez les écrans avant de dormir : La lumière bleue des écrans perturbe la production de mélatonine, hormone du sommeil.
  • Créez une atmosphère propice : Une chambre sombre, fraîche et silencieuse favorise un sommeil de qualité (bonne chance avec les enfants en très bas âge).
  • Instaurez une routine apaisante : Lire, méditer ou prendre une douche chaude avant de se coucher aide à signaler au corps qu’il est temps de se reposer.

C. Alimentation adaptée : nourrir la récupération

L’alimentation joue un rôle central dans la récupération, fournissant au corps les nutriments nécessaires pour réparer les muscles, reconstituer les réserves d’énergie et réduire l’inflammation.

1. Les macronutriments essentiels :

  • Glucides : Ils sont indispensables pour reconstituer les réserves de glycogène musculaire épuisées pendant la course. Privilégiez des sources comme le riz complet, les patates douces ou les fruits.
  • Protéines : Les protéines favorisent la réparation des tissus musculaires endommagés. Des aliments comme le poisson, les œufs, le poulet ou les légumineuses sont d’excellents choix.
  • Lipides : Les acides gras essentiels, comme ceux présents dans les avocats, les noix et les poissons gras, aident à réduire l’inflammation.

2. Les micronutriments indispensables :

  • Antioxydants : Les fruits rouges, le thé vert et le curcuma combattent le stress oxydatif provoqué par l’effort intense.
  • Électrolytes : Maintenez un bon équilibre en minéraux grâce à des aliments riches en potassium (bananes, épinards) et en magnésium (amandes, chocolat noir).

3. Exemple de menu post-marathon :

  • Petit-déjeuner : Un bol de flocons d’avoine avec des fruits rouges, des graines de chia et une cuillère de beurre d’amande.
  • Déjeuner : Un filet de saumon avec du quinoa et des légumes rôtis (brocolis, patates douces).
  • Dîner : Une omelette aux épinards accompagnée d’une salade de roquette avec des noix.
  • En-cas : Un smoothie à base de banane, de lait végétal, de protéines en poudre et de beurre de cacahuète.

En combinant repos actif, sommeil réparateur et une alimentation ciblée, les jours qui suivent un marathon permettent d’accélérer le processus de récupération tout en réduisant les risques de blessures. Cette approche équilibrée prépare également le coureur à un retour progressif à l’entraînement, essentiel pour continuer à progresser tout en respectant les besoins du corps.

4. Reprise progressive : retourner à l’entraînement en toute sécurité

La reprise de l’entraînement après un marathon doit être réalisée avec prudence pour éviter de surcharger un corps encore en phase de récupération. Une transition progressive permet non seulement d’éviter les blessures, mais aussi d’assurer une amélioration continue des performances à long terme. Ce chapitre explore les étapes clés pour reprendre l’entraînement en toute sécurité, tout en respectant les signaux du corps.


A. Les principes d’une reprise progressive

1. Pourquoi éviter de reprendre trop vite ?
Après un marathon, le corps a subi des micro-déchirures musculaires, une déplétion énergétique importante et une sollicitation intense du système nerveux. Une reprise trop rapide ou trop intense pourrait entraîner :

  • Des blessures : Tendinites, fractures de stress ou tensions musculaires.
  • Une fatigue chronique : Le surentraînement peut provoquer une fatigue persistante et altérer les performances futures.
  • Une baisse de motivation : Trop forcer trop tôt peut entraîner une saturation mentale.

2. Le principe des 10 jours :
De nombreux experts recommandent une période de repos ou de récupération active d’au moins 7 à 10 jours après un marathon. Après un premier marathon, je recommande même 14 jours. Durant cette phase, les activités sont douces et permettent au corps de se régénérer sans stress supplémentaire.


B. Les étapes pour reprendre l’entraînement

1. La première semaine : récupération active uniquement

  • Activités douces : Privilégiez la marche, le vélo à faible intensité, ou la natation. Ces activités stimulent la circulation sanguine sans solliciter excessivement les muscles et les articulations.
  • Évitez la course à pied : Même si vous vous sentez bien, le stress mécanique sur les jambes reste important après un marathon, et il est préférable d’attendre au moins une semaine avant de recourir.

2. La deuxième semaine : réintroduction progressive de la course

  • Courtes distances à faible intensité : Limitez vos sorties à 20-30 minutes de course légère (footing) et évitez les terrains accidentés.
  • Écoutez votre corps : Arrêtez immédiatement en cas de douleurs inhabituelles ou persistantes.
  • Renforcement musculaire léger : Intégrez des exercices doux de renforcement musculaire, comme des squats sans poids, des planches ou des exercices de mobilité.

3. Les semaines suivantes : retour graduel à l’entraînement structuré

  • Augmentez progressivement la charge : Suivez la règle des 10 %, qui consiste à augmenter votre kilométrage hebdomadaire de 10 % maximum pour éviter les surcharges.
  • Reprenez les entraînements qualitatifs avec modération : Les séances de fractionné ou les sorties longues doivent être réintroduites lentement, en commençant par des volumes et des intensités réduits.

4. Le rôle du cross-training
Incluez des activités complémentaires comme le vélo, la natation ou le pilates/yoga pour renforcer votre condition physique globale tout en limitant l’impact sur les articulations. Ces activités aident également à prévenir les déséquilibres musculaires et les blessures.


C. Les signaux du corps : savoir écouter et adapter

Chaque coureur récupère à son propre rythme. Apprendre à reconnaître les signaux envoyés par votre corps est essentiel pour une reprise réussie.

1. Signaux à surveiller :

  • Fatigue persistante : Si vous vous sentez constamment fatigué, il est possible que votre corps n’ait pas encore récupéré complètement.
  • Douleurs localisées : Des douleurs aiguës ou inhabituelles peuvent indiquer une blessure ou une surcharge.
  • Fréquence cardiaque élevée au repos : Une augmentation significative de votre fréquence cardiaque au réveil peut être un signe de fatigue ou de surentraînement.

2. Quand consulter un professionnel ?
Si des douleurs inhabituelles ou persistantes apparaissent, ou si vous avez des doutes sur votre état de santé général, n’hésitez pas à consulter un médecin du sport ou un kinésithérapeute.


D. Reprogrammer vos objectifs à moyen et long terme

Un marathon est une étape clé dans la carrière d’un coureur, mais il est important de penser aux objectifs suivants pour maintenir la motivation.

1. Analyse post-marathon :
Prenez le temps de réfléchir à votre performance :

  • Qu’est-ce qui a bien fonctionné ?
  • Quels aspects pouvez-vous améliorer (nutrition, entraînement, stratégie de course) ?

2. Planification des prochains défis :

  • Évitez de courir un autre marathon trop tôt : L’idéal est de laisser un intervalle de 2 à 3 mois avant de vous engager dans un autre marathon, pour laisser au corps le temps de récupérer pleinement.
  • Fixez-vous des objectifs intermédiaires : Des courses plus courtes (10 km ou semi-marathon) permettent de travailler la vitesse et de varier vos entraînements.

3. Travaillez vos points faibles :
Si vous avez identifié des points faibles pendant le marathon (par exemple, une baisse d’énergie à partir du 30e kilomètre), concentrez-vous sur des entraînements spécifiques pour les améliorer (travail d’endurance, nutrition, gestion de l’allure).


E. Prévenir le blues post-marathon

Beaucoup de coureurs ressentent une sorte de « blues » après un marathon, une sensation de vide une fois l’objectif accompli.

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1. Pourquoi ce phénomène survient-il ?

  • Le marathon est souvent un objectif majeur nécessitant des mois de préparation. Une fois terminé, il peut être difficile de retrouver une motivation similaire.
  • Les hormones du stress et de l’euphorie produites pendant la course diminuent brusquement après l’événement, ce qui peut entraîner une baisse de moral.

2. Comment surmonter ce blues ?

  • Reprenez un rythme quotidien équilibré : Intégrez d’autres activités non sportives pour maintenir un esprit actif et positif. Renouez avec les relations que vous aviez un peu mises de côté.
  • Trouvez une nouvelle motivation : Fixez-vous un objectif réaliste et stimulant, qu’il soit sportif ou personnel.
  • Partagez votre expérience : Discutez avec d’autres coureurs, écrivez un compte-rendu de votre course ou rejoignez un groupe de running.

Reprendre l’entraînement après un marathon demande patience et méthode. En respectant les signaux de votre corps et en adoptant une approche progressive, vous maximiserez vos chances de continuer à progresser tout en limitant les risques. Le marathon est une étape, pas une finalité : une bonne reprise vous préparera à relever de nouveaux défis, encore plus excitants.

5. Construire une stratégie à long terme pour progresser après un marathon

Après l’effort monumental que représente un marathon, il est important de voir plus loin. Une stratégie à long terme permet non seulement d’éviter le plateau de progression, mais aussi de devenir un coureur plus complet et résilient. Ce chapitre explore comment structurer vos entraînements, fixer des objectifs ambitieux et équilibrer votre vie de coureur avec vos priorités personnelles.


A. Analyser vos performances et en tirer des leçons

1. Évaluation post-marathon : un outil clé
Le premier pas pour progresser consiste à analyser votre performance. Prenez le temps d’évaluer différents aspects de votre marathon :

  • Gestion de l’allure : Avez-vous maintenu une allure constante ? Avez-vous démarré trop vite ?
  • Condition physique : Avez-vous ressenti un manque de force ou d’endurance sur certains segments ?
  • Nutrition et hydratation : Votre stratégie a-t-elle été efficace ou avez-vous connu des moments de fatigue ?
  • Préparation mentale : Étiez-vous suffisamment concentré ? Comment avez-vous géré les moments difficiles ?

Utilisez des données concrètes (chronos, cardiofréquencemètre, segments GPS) pour appuyer cette analyse.

2. Identifiez vos points faibles
Une fois les éléments analysés, dressez une liste des points à améliorer. Par exemple :

  • Si vous avez connu une baisse d’énergie après le 30e kilomètre, votre plan d’entraînement pourrait nécessiter davantage de sorties longues ou un ajustement de votre alimentation.
  • Si vous avez ressenti des douleurs musculaires spécifiques, cela pourrait indiquer un déséquilibre musculaire à corriger par des exercices de renforcement.

B. Fixer des objectifs à moyen et long terme

1. La pyramide des objectifs
Une stratégie efficace repose sur une hiérarchie d’objectifs :

  • Objectifs à court terme (1 à 3 mois) : Ces objectifs permettent de garder la motivation après un marathon. Par exemple, améliorer votre temps sur un 10 km ou participer à une course locale.
  • Objectifs à moyen terme (6 mois à 1 an) : Cela pourrait inclure un autre marathon ou une nouvelle distance comme un ultra-trail ou un triathlon.
  • Objectifs à long terme (1 an et plus) : Pensez à des défis ambitieux comme un marathon prestigieux (Boston, Berlin, Paris), ou une performance spécifique (un temps sous 3 heures).

2. Prendre en compte votre style de vie
Vos objectifs doivent être réalistes et adaptés à vos contraintes personnelles (travail, famille, etc.). Un coureur amateur doit équilibrer ses ambitions sportives avec le reste de ses engagements pour éviter l’épuisement ou la frustration.


C. Structurer vos cycles d’entraînement

1. La périodisation de l’entraînement
Un plan à long terme repose sur une périodisation bien structurée. Les principales phases sont :

  • Phase de récupération (1 à 2 mois post-marathon) : Activités légères et retour progressif à l’entraînement.
  • Phase de base (2 à 4 mois) : Renforcement de l’endurance fondamentale et travail de volume.
  • Phase de construction (3 à 6 mois) : Augmentation de l’intensité avec des séances de fractionné, seuil, et des sorties longues spécifiques.
  • Phase de compétition (1 à 2 mois avant la course cible) : Mise en place d’entraînements spécifiques à l’objectif (allure marathon, simulations de course).

2. Varier les entraînements pour éviter la monotonie

  • Travail de vitesse : Intégrez des séances de fractionné (200m, 400m, 1km) pour développer votre VO2max.
  • Entraînement croisé : Le vélo ou la natation peuvent renforcer le système cardiovasculaire tout en réduisant le stress sur les articulations.
  • Renforcement musculaire : Des exercices ciblés (gainage, squats, fentes) permettent de corriger les déséquilibres musculaires et d’améliorer l’efficacité de votre foulée.

D. Éviter les blessures et le surentraînement

1. Signes avant-coureurs de surentraînement
Pour progresser à long terme, il est essentiel de prévenir les blessures et la fatigue chronique. Surveillez les signes suivants :

  • Fatigue inhabituelle ou persistante.
  • Fréquence cardiaque au repos anormalement élevée.
  • Douleurs chroniques ou récurrentes.
  • Manque de motivation ou baisse de performance.

2. Planifiez des semaines de repos actif

  • Intégrez des semaines de récupération tous les 4 à 6 semaines pour permettre au corps de s’adapter aux charges d’entraînement.
  • Utilisez ces périodes pour pratiquer des activités légères comme les étirements ou la marche.

3. Importance de l’équilibre musculaire

  • Consultez un kinésithérapeute ou un coach pour détecter et corriger les déséquilibres musculaires ou posturaux.
  • Pratiquez régulièrement des exercices d’étirements et de mobilité pour prévenir les tensions et améliorer l’amplitude des mouvements.

E. Trouver de nouvelles motivations

1. Varier les disciplines
Pour rester motivé sur le long terme, envisagez d’explorer de nouvelles formes de course :

  • Trail running : Courir en pleine nature offre une nouvelle perspective et des défis différents (dénivelé, terrains techniques).
  • Courses multi-sports : Essayez un triathlon ou un duathlon pour diversifier votre entraînement et développer de nouvelles compétences.

2. Rejoindre une communauté de coureurs

  • Intégrez un club ou un groupe de running pour partager vos entraînements et maintenir votre motivation.
  • Participez à des courses caritatives ou des événements communautaires pour courir avec un objectif autre que la performance.

F. Suivre vos progrès et ajuster vos objectifs

1. Tenir un journal d’entraînement
Documentez vos séances, vos sensations, vos blessures éventuelles et vos performances. Cela vous aidera à identifier les tendances, à évaluer vos progrès et à ajuster vos plans. Ce qui peut être fait directement dans votre application liée à votre cardio-fréquencemètre.

2. Réévaluer vos objectifs périodiquement
Chaque année, prenez le temps de revoir vos objectifs à long terme. Cela permet d’ajuster vos ambitions en fonction de vos progrès, de vos envies et de votre disponibilité.


Construire une stratégie à long terme est un processus évolutif qui nécessite une planification réfléchie et une écoute attentive de votre corps. En adoptant une approche équilibrée et en vous fixant des objectifs motivants, vous pourrez continuer à progresser, repousser vos limites, et savourer pleinement votre parcours de coureur. Le marathon n’est pas une fin, mais une porte ouverte vers de nouvelles aventures.

6. Équilibrer vie personnelle, professionnelle et entraînement pour un marathon

Courir un marathon n’est pas seulement un défi physique ; c’est aussi une épreuve logistique qui nécessite de jongler entre les exigences de la vie quotidienne. Ce chapitre explore comment intégrer efficacement un entraînement rigoureux dans un emploi du temps chargé, sans compromettre vos responsabilités personnelles ou professionnelles.


A. Comprendre l’impact d’un programme marathon sur votre vie

1. Les exigences d’un entraînement marathon
Préparer un marathon peut nécessiter 3 à 6 jours d’entraînement par semaine, avec des séances longues, du travail de vitesse, du renforcement musculaire et des jours de repos actifs. Les sorties longues, en particulier, peuvent prendre plusieurs heures, y compris l’échauffement, le retour au calme et la récupération.

2. Les risques de déséquilibre
Un programme intense peut perturber :

  • La vie personnelle : Moins de temps pour les proches, une fatigue accrue qui peut réduire votre disponibilité émotionnelle.
  • La vie professionnelle : Manque d’énergie, difficultés à rester concentré, ou encore des contraintes de temps liées à l’entraînement.

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B. Planifier pour concilier les trois sphères

1. Évaluer votre emploi du temps
Commencez par dresser une liste de vos priorités hebdomadaires, en tenant compte de :

  • Vos obligations professionnelles (réunions, déplacements, deadlines).
  • Vos engagements personnels (temps en famille, loisirs, tâches domestiques).
  • Vos créneaux disponibles pour l’entraînement.

Identifiez les moments les plus flexibles dans votre emploi du temps, comme tôt le matin ou en soirée, et bloquez-les pour vos séances. Inscrivez les dans votre agenda comme tout autre rendez-vous.

2. Créer un plan d’entraînement réaliste

  • Personnalisez votre programme : Travaillez avec un coach ou utilisez un plan adapté à votre niveau et à vos contraintes. Par exemple, optez pour 4 séances par semaine au lieu de 5 ou 6 si votre temps est limité.
  • Anticipez les périodes de forte charge : Si vous avez une période de travail intense ou un événement familial important, ajustez votre programme en conséquence pour éviter l’épuisement.

3. Utiliser les principes de la flexibilité et de la priorisation

  • Flexibilité : Si vous manquez une séance, ne culpabilisez pas. Reportez-la ou adaptez votre programme sans vous surentraîner.
  • Priorisation : Concentrez-vous sur les séances clés (sorties longues et fractionnés), qui ont le plus d’impact sur votre préparation.

C. Maximiser l’efficacité de vos entraînements

1. Coupler entraînement et vie quotidienne

  • Allers-retours domicile-travail : Transformez vos trajets en séances de course (si possible).
  • Entraînements courts mais intenses : Lorsque vous êtes limité par le temps, privilégiez les séances de qualité comme des intervalles ou des courses au seuil.
  • Inclure la famille : Par exemple, faire du renforcement musculaire chez vous avec vos enfants ou organiser des balades à vélo où vous courez à leurs côtés.

2. Optimiser les temps morts

  • Profitez des pauses déjeuner pour des sessions courtes (course, yoga ou renforcement).
  • Combinez étirements ou exercices légers avec d’autres activités (regarder un film, écouter des podcasts).

D. Communiquer avec vos proches et collègues

1. Expliquez vos objectifs
Impliquer vos proches et vos collègues dans votre projet peut réduire les incompréhensions et renforcer leur soutien. Expliquez pourquoi ce défi est important pour vous, et comment ils peuvent vous aider.

2. Fixer des limites et gérer les attentes

  • Vie personnelle : Planifiez des moments dédiés à vos proches pour éviter qu’ils se sentent négligés. Par exemple, organisez un dîner en famille après vos longues sorties.
  • Vie professionnelle : Informez vos collègues ou supérieurs des moments où vous ne serez pas disponible (par exemple, tôt le matin avant une réunion).

3. Inviter au soutien

  • Demandez à vos proches de vous accompagner sur des entraînements ou des événements de course.
  • Faites de votre entraînement un projet collectif, comme collecter des fonds pour une association, ce qui peut créer une dynamique positive autour de votre défi.

E. Gérer la fatigue et préserver votre énergie

1. Optimiser le sommeil
Le sommeil est votre meilleur allié pour récupérer efficacement :

  • Essayez de dormir au moins 7 à 8 heures par nuit.
  • Créez une routine de coucher pour vous détendre après une journée bien remplie. Au besoin mettez une alarme pour vous préparer à aller au lit.

2. Adopter une alimentation adaptée
Une nutrition équilibrée est essentielle pour maintenir votre énergie :

  • Privilégiez des repas riches en glucides complexes, protéines maigres, et graisses saines.
  • Intégrez des collations pour éviter les baisses d’énergie (fruits secs, barres protéinées).

3. Intégrer la récupération active
Si vous ressentez une fatigue importante, remplacez une séance intense par une marche ou une session de stretching pour vous régénérer sans compromettre votre forme.


F. Préparer l’après-marathon pour maintenir l’équilibre

1. Planifier une période de récupération
Après le marathon, accordez-vous 1 à 2 semaines pour récupérer et vous recentrer sur vos proches ou vos obligations professionnelles. Réduisez l’intensité de vos entraînements tout en maintenant une activité légère pour garder la forme.

2. Fixer de nouveaux objectifs équilibrés
Évitez de tomber dans le surmenage en équilibrant vos prochains objectifs de course avec vos priorités personnelles et professionnelles.


G. Témoignages : exemples inspirants

1. Exemple de Nathalie, maman active
Nathalie, mère de deux enfants et cadre dans une entreprise, a structuré ses entraînements tôt le matin avant le réveil de sa famille. Elle a également planifié des sorties longues le week-end avec le soutien de son conjoint pour garder un équilibre familial.

2. Exemple de Julien, entrepreneur occupé
Julien, entrepreneur, a intégré des séances courtes à midi entre deux réunions et a ajusté son programme d’entraînement en fonction de ses périodes de travail intense, tout en conservant des moments dédiés à ses amis pour éviter l’isolement.


Conclusion

Équilibrer vie personnelle, professionnelle et entraînement pour un marathon est un défi qui nécessite organisation, communication et flexibilité. En adoptant des stratégies adaptées et en impliquant votre entourage, vous pouvez réussir à concilier ces trois sphères, tout en progressant en tant que coureur et en préservant votre bien-être général.


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Références Bibliographiques

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